11 novembre 1918

Vrigne-Meuse

(Ardennes)

Novembre 1918, le franchissement de la Meuse

Les pourparlers d'armistice entre le maréchal Foch et les Allemands commencent à Rethondes, à partir du 7 novembre.

Dans la soirée du 8 novembre, les troupes françaises de la 163e division d'infanterie atteignent la Meuse. Le fleuve est quasi infranchissable sans l'appui du génie. Mais les ordres tombent : il faut franchir la Meuse, coûte que coûte.

Signature de l'Armistice de la Première Guerre mondiale à Rethondes

Les pourparlers d'armistice commencent à Rethondes, à partir du 7 novembre (Wikipedia.de). À Vrigne-Meuse, le 415e RI est toujours sur le pied de guerre.

Dans la nuit du 9 au 10 novembre, le 415e régiment d'infanterie reçoit l'ordre de traverser la Meuse. Au lever du jour, les sections qui avaient traversé le fleuve sont immobilisées dans le brouillard, sous le feu des mitrailleuses allemandes.

À 18h, le front se stabilise. Les pertes françaises sont évaluées à 133 blessés et 57 morts, dont 37 morts pour le 415e régiment d'infanterie.

Les derniers morts de la guerre ramenés à Vrigne-Meuse par les soldats du 415e R.I. le 11 novembre après-midi

Les derniers morts de la guerre ramenés à Vrigne-Meuse par les soldats du 415e R.I. le 11 novembre après-midi (L'Illustration, 27 avril 1929).

Le 11 novembre 1918, à Vrigne-Meuse, on cesse de se battre à 11h, après sonnerie du cessez-le-feu par le clairon Octave Delaluque. Alors qu'à peine plus tôt les troupes françaises combattaient pour reconquérir quelques mètres, symboliques davantage que stratégiques, face à des troupes allemandes qui ne capitualient pas et défendaient avec acharnement un territoire occupé depuis quatre ans.

Portrait d'Augustin Trébuchon
Augustin Trébuchon Dernier poilu mort au combat

Le matin du 11 novembre 1918, à Vrigne-Meuse, le soldat de première classe agent de liaison de la 9e compagnie du 415e régiment de la 163e division d'infanterie apporte un message à son capitaine lorsqu'il tombe au champ d'honneur à 10h50, soit 10 minutes avant que le cessez-le-feu ne soit sonné par le clairon Octave Delaluque.